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Déclaration préalable de l’UNSA au CHSCT du 4 mars 2021

Déclaration préalable de l’UNSA au CHSCT du 4 mars 2021

Déclaration préalable de l’UNSA au CHSCT du 4 mars 2021

Le siège à Besançon compte cette semaine deux cas positifs au covid et des cas contacts identifiés par la CPAM. Je vais prendre cet exemple car il est représentatif des modes de contamination et des limites de la réponse de l’administration.

1.   Commençons par les limites de la réaction : les cas positifs ont été identifiés dans un bâtiment partagé par plusieurs directions, à l’étage où se situent la salle de détente et l’espace courrier partagés par tous les agents. Pour autant, seule la direction des deux agents positifs a été prévenue, ainsi que les éventuels cas contacts et leurs managers. Il n’y a pas eu d’information de tous les agents du bâtiment. Cela ne contribue pas à la vigilance de tous quant à d’éventuels symptômes ni à un test en cas de doute.

Sur la désinfection, si elle avait été annoncée par l’administration il y a plusieurs mois, le CHSCT n’a jamais été informé ni du nombre de désinfections réalisées, ni du produit utilisé, ni de la procédure employée. Après interrogation cette semaine des RH, les réponses apportées restent limitées : le produit utilisé est un désinfectant de contact, mais sans savoir sur quel virus/bactérie (peut-être inefficace sur les coronavirus ?), et utilisé par la société de nettoyage de façon limitée (dans ce bâtiment, l’ascenseur n’a pas été traité par exemple).

2.     Passons au mode de contamination : en milieu clos, le masque ne suffit pas et l’administration doit proposer des actions techniques.

La collectivité a appliqué et même anticipé dans certains cas les mesures de précaution contre l’épidémie de covid, avec le télétravail intégral, la re-dotation de 20 masques en tissu catégorie 1, etc. Et l’UNSA s’en félicite.

Néanmoins, les éléments présentés ce jour en CHSCT et lors des précédentes réunions de dialogue social relèvent uniquement du constat « voici les actions mises en place pour lutter contre l’épidémie », sans aborder des mesures ou propositions plus prospectives. Il serait en outre utile de prendre le temps d’une analyse plus fine des conséquences de cette crise sanitaire sur le moral, le mental et les pratiques des agents et surtout sur le service public régional. 

Mais revenons précisément au mode de contamination,

Malgré les annonces gouvernementales sur la vaccination de tous les adultes volontaires d’ici l’été 2021, il est probable que l’ensemble des agents de la Région ne sera pas protégé d’ici la fin de l’année, d’autant plus que certaines personnes vulnérables ne pourront pas être vaccinées.

Dans les lycées, dans la mesure où les vaccins ne concernent pas pour l’instant les mineurs, les mesures de protection des agents devront durer plus longtemps. 

Les études convergent actuellement sur la propagation par aérosol de la covid-19. En clair, et pour reprendre les explications de plusieurs scientifiques et experts : “le coronavirus SARS-CoV-2 se transmet principalement par l’air : par les personnes qui parlent et expirent de grosses gouttelettes et de petites particules appelées aérosols. Attraper le virus à partir de surfaces, bien que plausible, semble être rare.”

Dans ces conditions, le masque reste un geste barrière très important, mais qui doit être complété par d’autres mesures, en particulier dans les lieux clos à occupation forte et prolongée (en clair, les bureaux, salles de réunion, salles de détente). Dans un lieu clos, un cas contagieux (et potentiellement asymptomatique) même masqué continuera de diffuser et accumuler des quantités d’aérosols faibles mais suffisantes pour avoir un pouvoir contaminant au bout d’un certain temps.

En l’absence de traitement ou de vaccin efficace, empêcher la propagation du SARS-CoV-2. nécessite donc de s’appuyer sur de l’ingénierie technique. Il n’existe que deux options pour réduire le risque de contamination quand le virus est potentiellement présent dans un local :

• Apporter de l’air frais de l’extérieur (et savoir quand c’est nécessaire grâce à un capteur de CO2, qui est un bon indicateur pour évaluer le besoin de ventilation),

• Éliminer le virus de l’air à l’intérieur du bâtiment avec des purificateurs d’air adaptés.

L’UNSA souhaite que la Région prenne véritablement en compte la problématique des aérosols et des adaptations techniques à mettre en place sur l’ensemble des sites de la Région dans les mois qui viennent.

3 . Troisième et avant dernier point la vaccination des agents territoriaux de 50 à 64 ans avec comorbidités est ouverte, par les médecins de prévention. L’UNSA souhaiterait connaître la position de la Région à ce sujet et en profite pour s’inquiéter du retard de recrutement des deux médecins territoriaux du Conseil régional.

4. Dernier point, l’UNSA insiste de nouveau sur la reconnaissance de l’investissement professionnel des agents. Dans la région PSA annonce 3000 € de prime pour gratifier l’investissement de ses salariés dans cette période très difficile.  Prime COVID, CIA boosté… l’UNSA n’est pas fermée sur les solutions proposées par l’administration pour enfin reconnaître l’investissement des agents mobilisés et même sur-mobilisés à maintenir le service public régional.