Une hausse des primes !
Dans cette vidéo, je vous décrypte une décision prise par les élus du Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté (un peu passé inaperçue) concernant la création d’un poste temporaire de directeur général adjoint (DGA) qui fera fonction de directeur général des services (DGS)…. ? Bizarre non ?
D’abord, il faut savoir que ce poste a été créé sans que l’avis favorable des représentants du personnel ait réellement été donné, contrairement à ce que pourrait sous entendre le rapport officiel. Nous n’avons jamais entendu parlé de cette mesure en instance de dialogue social. En pratique, cela signifie que le nouveau DGS, attendu pour le 1er novembre 2025, occupera en fait un poste de DGA mais faisant fonction de DGS ! (et ce jusqu’au départ administratif de l’actuel titulaire, prévu pour mars 2026). Résultat : pendant six mois, la collectivité supportera un double coût. C’est un exemple criant de la différence de traitement entre les agents “de base” et les “hauts dirigeants” : ce qui est impossible pour les uns — être remplacés avant même leur départ — devient parfaitement envisageable pour les autres quand cela les arrange.
À cela s’ajoute une nouvelle polémique concernant les rémunérations. Alors que les DGS et DGA touchent déjà des salaires très très très élevés à la Région, pouvant aller jusqu’à 10 000 € de primes en juin de chaque année en plus de leurs grilles indiciaires et de jusquà 3000 euros par mois, certains hauts dirigeants voudraient proposer d’augmenter encore ces rémunérations pour atteindre le maximum du maximum prévu par les textes ! Nous, représentants du personnel, avons voté contre cette mesure !
Nous avons proposé que si les salaires des hauts dirigeants doivent être déplafonnés, alors cela doit s’appliquer à l’ensemble des agents ! Et que, dans tous les cas, les hausses maximales doivent concerner aussi bien les salariés de base que les plus hauts fonctionnaires. Ce que nous dénonçons, c’est l’indécence d’un système où les dirigeants touchent déjà plus en primes que ce que perçoivent certains agents en salaire. Non seulement ils cumulent logement de fonction, véhicule et salaires confortables, mais on voudrait encore leur donner davantage. Il est temps de dire stop à cette logique du « toujours plus » pour ceux qui sont déjà privilégiés !