Départ massif des représentants CFDT au Comité Social Territorial 🚨
Hier, l’administration nous a informés (en déposant un arrêté sur nos tables, voir ci-dessous) de la démission de 90 % des représentants du personnel CFDT siégeant au Comité Social Territorial (CST). Il ne reste désormais qu’une seule représentante de la CFDT au CST.
D’après les explications fournies par l’administration sur son arrêté, ces élus, qui avaient été désignés sur la liste CFDT lors des élections de décembre 2022, ne souhaitent plus être affiliés à la CFDT et veulent désormais siéger sans “étiquette syndicale”.
Sans étiquette ?
Cela signifie qu’ils ne peuvent plus bénéficier des moyens syndicaux des syndicats représentatifs au Conseil régional, issus des élections de décembre 2022. Actuellement, les syndicats représentatifs au Conseil régional sont : l’UNSA (1er syndicat dans toutes les instances), la CFDT, FO, et la CGT.
Les représentants sans étiquette peuvent s’exprimer en leur nom propre au Comité Social Territorial, mais ils perdent l’accès aux ressources et au soutien des syndicats représentatifs. En termes simples, c’est un peu comme lorsqu’un élu quitte le parti politique grâce auquel il a été élu pour siéger comme indépendant. Clairement, ce n’est pas l’idéal pour défendre les agents qu’ils sont censés représenter et défendre.
Quoi qu’il arrive, ils seront jusqu’à la fin du mandat syndical : sans étiquette au CST.
En dehors du CST, ils sont libres de rejoindre une autre organisation syndicale #LibertéSyndicale. On appelle ça changer de crémerie : élus grâce à un syndicat, puis une fois élus : quitter ce syndicat pour en rejoindre un autre. C’est pas ouf mais c’est “légal”, ils ne sont pas obligés de démissionner. Et oui, le monde syndical n’est pas épargné par les mêmes turpitudes que le monde politique. Nous avons tous en tête des élus politiques qui, après avoir été élus sur les idées d’un parti, changent d’avis en cours de mandat pour rejoindre un autre parti. Généralement, ça laisse toujours des traces ces histoires (comme Éric Besson qui a trahi Ségolène Royal pour rejoindre Nicolas Sarkozy, ou Jean-Pierre Soisson qui a trahi pour se maintenir à la tête de la Région Bourgogne…). Bref, ce qui est sûr, c’est que même s’ils décidaient de rejoindre un autre syndicat (FAFpéTé ? mais comment on prononce ?), ils ne pourraient pas s’en revendiquer au Comité Social Territorial. Et pour ceux qui se posent la question, quelle que soit la suite, maintenant qu’ils ont démissionné de leur syndicat qui les avait fait élire au Comité Social Territorial, ils perdent tous les droits attachés à leur ancien syndicat : ils ne peuvent plus défendre les agents dans les Conseils médicaux, ne peuvent plus siéger en F3SCT, ni en cellule RPS BVT, ni faire de visites préventives et n’ont plus d’autorisation d’absence de la Région pour organiser des réunions. Ils peuvent faire des heures d’information syndicale mais sur leurs jours de congé (ils n’ont plus d’heure de décharge non plus)… Ils ne peuvent même plus siéger en Commission de Dialogue Social, c’est bien leur ancien syndicat qui décidera de ses trois nouveaux représentants en CDS. Ils ne peuvent plus négocier l’accord sur la PSC, ne peuvent plus le signer, il ne peuvent plus… Bref, pas ouf quand même pour défendre les agents.
Nous serons extrêmement vigilants pour que l’administration respecte scrupuleusement le droit syndical dans cette situation et maintienne une position de neutralité. Il est impératif que notre administration ne prenne aucune mesure qui pourrait favoriser un camp au détriment d’un autre ou interférer dans les affaires internes des syndicats. Nous surveillons de près…(très près)… toutes les actions de l’administration pour garantir que les droits syndicaux soient pleinement respectés et que l’équité soit assurée dans la représentation des agents (il y a 4 syndicats représentatifs au Conseil régional : UNSA, CFDT, FO, CGT. Simplement 4 syndicats représentatifs. Juste 4 syndicats représentatifs au Conseil régional).
Alors cette situation soulève évidemment de nombreuses questions sur la dynamique syndicale et l’impact que cela pourrait avoir sur la représentation des agents du Conseil régional.
Il n’est jamais bon d’affaiblir le camp syndical, surtout que, comme vous l’avez noté, l’UNSA fait tout pour maintenir une intersyndicale forte (UNSA, FO, CGT), qui est le meilleur moyen de tenir tête à l’administration lorsqu’elle nous présente des dossiers inacceptables. Entre nous, il n’a jamais été vraiment possible de travailler en intersyndicale avec les 9 démissionnaires. Espérons que la grande centrale syndicale qu’est la CFDT les remplace vite dans toutes les instances de dialogue par des collègues avec qui nous pourrons travailler dans de bonnes conditions pour défendre les agents (et non pour soutenir des projets inacceptables. Faire semblant d’être hyper revendicatifs et finalement se coucher sur tous les dossiers).
Bon, sinon, gardez bien en tête qu’à l’UNSA, nous continuons de défendre les intérêts des agents. Si cela ne vous emballe pas trop de payer une cotisation chez des autonomes sans étiquette, vous êtes les bienvenus à l’UNSA ! Nous avons besoin de vous, de toutes les idées, de toutes les bonnes volontés et du soutien de tous les agents pour défendre nos droits et le service public régional ! Et nous sommes déterminés à assurer une représentation juste et efficace pour tous les agents !