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Grève au Conseil régional : la position de l’UNSA

Grève au Conseil régional : la position de l’UNSA

logo-unsa-conseil-regional-01Grève au Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté

 le 12 janvier prochain : la position de l’UNSA

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En ce début d’année 2017, trois syndicats sur cinq au Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté appellent à une journée de grève le 12 janvier. Trois préavis de grève différents ont été déposés, ce qui en dit long sur les divergences revendicatives. L’UNSA répète depuis toujours qu’elle ne participera à des mouvements unitaires que si des revendications claires et concrètes sont mises en avant. Cette journée de grève n’aura aucune conséquence sans revendications et demandes précises.

Aussi, tout en restant dans l’intersyndicale, l’UNSA, seconde force syndicale au Conseil régional, a décidé de ne pas s’associer à cette grève.

L’UNSA ne nie pas les réalités : la fusion des deux régions fait naître un sentiment d’inquiétude chez les agents et s’inscrire dans une démarche de “positionnement” sur un poste est anxiogène.

Oui, nationalement, l’heure est à la “morosité généralisée” notamment parce que les agents territoriaux en ont « ras le bol » d’être constamment pointés du doigt et responsables de toutes les difficultés du pays, quand, dans le même temps, ils constatent que leurs salaires sont les plus bas de la fonction publique et que leurs évolutions de carrières sont pratiquement inexistantes !

Oui, localement, les élus et l’administration veulent parfois transformer les comités techniques et les commissions du dialogue social en simple chambre d’enregistrement de leurs monologues en mode “pilotage automatique”. Oui, il faut souvent une énergie considérable pour se faire entendre et rectifier des propositions inacceptables (comme le délire de la proposition sur la “double résidence administrative” pour éviter d’avoir à payer les frais de déplacement des agents convoqués en réunion à Besançon ou à Dijon !).

Mais l’UNSA ne souhaite pas basculer comme d’autres dans le “tout est négatif” et “le rien ne va plus depuis la fusion des deux régions” et se laisser emporter par la morosité ambiante.

Pour le moment, les agents des lycées ne sont pas concernés par la fusion des régions et le positionnement des 900 agents du siège – hors directeurs et chefs de service – entre les deux sites de Besançon et de Dijon n’est pas effectué. Nous avons déjà obtenu qu’aucun agent ne perde son emploi à cause de la fusion. La Présidente du conseil régional s’est engagée – et a renouvelé cet engagement dans un message électronique aux agents – à ce que la réorganisation permette à chacun de trouver sa place sur le poste qui lui conviendra. Personne n’a vu son salaire diminuer avec la fusion. Les négociations sur les primes, sur l’action sociale, sur la protection sociale ne sont pas commencées. Celles sur le temps de travail débutent seulement.

Dans ce contexte, l’UNSA considère qu’il est trop tôt pour appeler les agents à la grève et à la manifestation. Il nous paraît inopportun d’appeler des collègues à perdre du pouvoir d’achat sur ce mouvement sans impact. Nous sommes cependant très attentifs à l’étape qui est en cours “de positionnement des agents”. L’UNSA reste plus que jamais à l’écoute des agents.

En ce début d’année où l’usage est d’échanger des vœux, l’UNSA souhaite faire de 2017 l’année d’un dialogue social constructif. Les agents prennent leur part pour réussir la fusion et améliorer constamment le service public régional. Dans les négociations à venir, les élus du conseil régional devront reconnaître cet investissement par des mesures concrètes et significatives. L’énergie de l’UNSA est orientée vers ce but, et à ce moment là, notre organisation syndicale n’hésitera pas à mobiliser toutes ses forces pour les obtenir.