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Concilier vie familiale et vie professionnelle au cœur des entretiens de l’IRES #UNSA

Concilier vie familiale et vie professionnelle au cœur des entretiens de l’IRES #UNSA

arton1769-fc5f8Le 12 février, autour de deux tables rondes intitulées : ” Quelles régulations des politiques de conciliation vie familiale – vie professionnelle ? ” et ” Concilier, à quel prix ? L’effet des conditions d’emploi et de travail “, les chercheurs ont présenté leurs travaux sur plusieurs pays (États-Unis, Allemagne, France, Grèce, Pays Bas). Avec des responsables syndicaux, ils ont développé les leviers pour faire vivre la conciliation dans les entreprises.

L’UNSA présente dans la première table ronde, s’est attachée à décrire comment les politiques publiques impactent la vie des entreprises car ce vaste sujet est associé aujourd’hui en France à l’égalité professionnelle entre femmes et hommes et à la politique familiale.

En préambule, l’UNSA a rappelé son opposition à l’exonération totale des entreprises de la cotisation famille de la Sécurité Sociale. En effet, même si la politique familiale relève en partie de la solidarité nationale, on ne peut pas exonérer les entreprises car elles doivent s’impliquer en matière de conciliation vie professionnelle – vie familiale.

L’étude d’un certain nombre de dispositifs démontre que certains facilitent l’organisation des temps de vie mais méritent d’être améliorés pour permettre une réelle égalité. Le congé parental pris majoritairement par les femmes (97%), le congé paternité, l’offre d’accueil des 0-3 ans sont les plus significatifs.

Même si la loi n° 2014-871 du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes améliore sensiblement le dispositif, la démarche de modernisation est à poursuivre pour :

• partager de manière plus équitable entre les deux parents le congé parental,

• mieux le rémunérer afin que le critère économique n’influe pas sur le choix,

• mettre en place un véritable accompagnement vers l’emploi en sortie de congé parental.

Le recours limité au congé de paternité et d’accueil de l’enfant interroge. On constate que ce dispositif est souvent percuté par des considérations de stéréotypes et des obstacles économiques tels que des revenus et un investissement professionnel élevé, un emploi instable ou précaire.

L’UNSA estime que ce congé devrait avoir un caractère obligatoire afin d’être totalement intégré dans la gestion des temps de vie y compris dans l’entreprise et avoir une durée suffisante (2 mois) pour répondre à l’objectif de redéfinir et redistribuer les tâches domestiques et parentales dès l’arrivée de l’enfant.

Même si la France bénéficie d’une offre d’accueil des jeunes enfants plus abondante que la plupart des pays européens, plus variée, tentant de répondre à la diversité des choix parentaux, des imperfections ou des lacunes existent. Pour l’UNSA, le développement des accueils des jeunes enfants au niveau des territoires est à développer pour que l’ensemble du bassin d’emploi puisse bénéficier d’une offre d’accueil quel que soit le statut du salarié (caissière dans la supérette ou employée dans l’entreprise de plus de 1.000 salariés).